Nîmes

Regards insolites sur la ville et ses habitants

Edith Wharton à Nîmes

Projet lié : Voyageurs venus d'ailleurs

En 1906-1907 Edith Wharton, son mari, et le chauffeur de la Panhard et Levassor, effectuent leur « tour de France », parfois accompagnés par Henry James. Les domestiques et les bagages les précèdent par chemin de fer. En 1900, le premier guide Michelin est paru et Edith Wharton écrit :
« L’automobile a restauré le romantisme du voyage ». L’automobiliste, dégagé des contraintes horaires, retrouvait un sentiment très plaisant de liberté individuelle et pouvait s’élancer sur ce qu’E. Wharton appelait « les admirables terrains automobiles de France ». Après un périple de Boulogne à Bourges, en passant par Nohant et l’Auvergne, la Panhard et Levassor parcourt le sud de la France, et arrive à Nîmes par « une de ces radieuses journées que le Midi fait naitre de ses propres déluges »

Parmi les villes grecques de la Méditerranée, aucune n’est aussi grecque, ou, pour être plus précis, aussi gréco-romaine que Nîmes. Aucune autre cité de l’ancienne Gaule ne semble s’être mise si complètement en harmonie avec son riche noyau de « vestiges », en éliminant ou omettant les monuments d’autres périodes, et en se contentant d’assujettir son développement ultérieur à la présence du temple et de l’amphithéâtre. C’était fort bien pour Arles de se lancer dans son aventure romane, et pour Reims de se couronner d’une gloire gothique ; mais avec les lignes tranquilles de la Maison carrée et du Nymphée, le jaillissement rythmique des arcades de l’arène, exerçant leur influence majeure, et surtout avec l’écrasante grandeur du Pont du Gard en arrière-plan, comment Nîmes, bien plus profondément liée au passé, aurait-elle pu faire autrement que de se constituer en gardienne des grands souvenirs ?

Texte extrait de "La France en automobile" - Gallimard (Folio)

 

Arènes vues du Musée de la romanité

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