Les Artistes du collectif

Les Artistes du collectif

Les Artistes du collectif

5 mai 2020

Estelle Brun

Né en 1981, vit et travaille à Nîmes

Interrogeant l’imaginaire de chacun par le biais de ses perceptions, je déploie un univers singulier empreint de surréalisme où s’interpénètrent les images populaires et les mythes, en utilisant une iconographie issues de mes prores rêves, de l’histoire de l’art ou d’internet auxquelles j’insuffle poésie et fantasie(1). Je ne cherche pas à construire un monde, mais des mondes. 

Dans un syncrétisme de formes, d’images et de médias, entre réalité et fiction, enfance et âge adulte, je développe une œuvre protéiforme et hybride allant de la vidéo à l’installation, en passant par le dessin, et sonde le pouvoir de l’image et du langage sur la perception de la réalité. 

Je veux raconter des histoires comme on se promène.

 

Collagiste dont les médiums et les techniques aiment à s’associer, se rencontrer, se provoquer parfois, les images et objets que je crée prennent vie dans mes vidéos et plongent le spectateur dans un univers onirique et surprenant où des mondes et espaces s’entrechoquent, où s’opère des déplacements de sens. Mon mode de liaison des éléments, constitué de rapprochements inédits toujours susceptibles de s’inverser en leur contraire, vise à retourner notre perception du monde comme on le ferait d’un gant. 

À travers mes dispositifs d’installation, j’interroge les potentialités fictionnelles d’un espace invitant le spectateur à se les approprier pour créer sa propre narration. J’articule mes dessins, vidéos et installation pour formuler une réflexion sur les interprétations possibles du monde et de l’esprit humain à travers le langage plastique. La plupart de mes pièces questionnent l’individu dans un rapport mental lié à son statut de regardeur/spectateur. J’opère des glissements depuis un contexte concret, physique et réel, vers des espaces psychologiques et cognitifs, au travers de relations intimes entre chaque œuvre et chaque spectateur. 

Il s’agit pour moi de cibler les frontières et les contingences habituelles entre œuvre, contexte et regardeur afin de les repousser, de les étirer, de les forcer ou encore de simplement les révéler.
« …le réseau spatial et temporel des œuvres d’art est, entre le monde et l’homme, une médiation qui conserve la structure du monde magique. »(2)

1 : fantasie : terme issu de l’anglais fantasy : «imagination». Genre littéraire présentant un ou plusieurs éléments surnaturels qui révèlent souvent un mythe et qui sont souvent incarnés par l’irruption ou l’utilisation de la magie, parfois des esprits.
2 : Du mode d’existence des objets techniques. P184, Simondon

https://estellebrun.com/

CV Estelle Brun

 

 

Note d’intention préliminaire

Paysage sensible

Dessiner un paysage au travers du regard de ses habitants.

Je souhaite dans un premier temps constituer une banque animée et sonore, à partir de prises de vue et de son collectés par les habitants du territoire du Gard.
Ces documents animés et sonores, témoignant d’instants, de rencontres ou de réflexions, baliseront et dessineront le paysage gardois en se retrouvant sur une même carte.

Exemple de récit/projet : Jouer une carte

Conter un lieu

Création d'un court-métrage d'animation à partir d'une collecte de divers lieux contés.

La mythologie romaine désignait comme le genius loci, l’esprit d’un lieu qui révélait son atmosphère particulière.

Animation, voix off des participants.

Exemple de récit/projet : Conter un lieu

Références 

 

Jeremy Damien

Né en 1977, vit et travaille à Nîmes

J'ai le souvenir d'un tableau de Mirò vu à la fondation Maeght devant lequel j'ai eu le sentiment d’un travail encore en cours, la toile était aux trois quarts peinte de bleu, seule une surface tracée au carreau restait visible et n'était pas recouverte, on pouvait discerner quelques esquisses de motifs et s'en était resté là.

Ce geste suspendu laissait apparaître les fondations d'une composition inachevée, une transparence dans la matière et le temps qui en devenait poétique dans sa faculté à révéler son inachèvement perpétuel.

Là, derrière la simplicité des moyens mis en oeuvre se trouve l’intention de révéler la partition de l'espace dans une succession de gestes épurés et précis.

Parfois il suffit de peu, et il faut s'y tenir, être attentif, rester en suspension, ne pas remplir.

Mon travail trouve du sens lorsqu’un potentiel d’ouverture spatiale est généré dans la composition, si je ne suis pas attentif à restituer cet équilibre, quelque chose, alors, s’éteint inexorablement.

Peut-être l’intérêt de peindre en lui-même.

Appelons cela un travail du discernement.

 

Note d’intention préliminaire

« Vous êtes ici ... »

La récente expérience du confinement m'interroge sur la perception des limites de nos déplacements. Ce ratio espace / temps / mouvement, ressemble à l'énoncé d'un problème mathématique.

En transposant cet énoncé en langage plastique, ces paramètres deviennent des contraintes artistiques qui m'inspirent un travail de recherche interrogeant errance mathématique et poésie géographique.

Tracer un itinéraire sur une carte revient à dessiner intentionnellement un mouvement dans un espace et un temps identifiable.

En décomposant ce procédé je peux imaginer qu'un dessin tracé en un temps et une longueur donnés soit transposé sur une carte et devienne alors un parcours randomisé qui se jouerait de nos repères physiques et géographiques.

Le temps de résidence sera destiné à la réalisation des règles du jeu de ce processus inversé que moi-même et les participants explorerons au travers de nombreuses expérimentations.

Ludovic Maillard

Né en 1970, vit et travaille à Nîmes

Auteur Photographe né en 1970 à Honfleur. Après un tour du monde de 7 ans, Ludovic Maillard devient photographe professionnel en 2006. Il réalise avec le journal Le Monde la chronique photographique “Traversée Française” entre 2006 et  2009. Son travail de portrait et de photographie documentaire “La banlieue à pied”est projeté aux Rencontres d’Arles puis à la Maison Européenne de la Photographie et il publie en 2013 le livre “Périphérique, terre promise” aux éditions h’Artpon avec son collectif Babel-Photo. Il remporte le World Photography Award en photographie d’architecture en 2014. Installé à Nîmes, il partage aujourd'hui son temps entre la création et les commandes des architectes.

J’aime imaginer la photographie non pas comme une écriture de la lumière, mais comme une écriture du paysage. Choisir un point de vue et un cadre, c’est déjà transformer en histoire ce qui est regardé. La lumière n’est plus qu’une décision scénographique.

En cela, la photographie est pour moi le prolongement de la marche, qui la précède et l’accompagne et qui est, elle, une lecture de l'espace et du territoire.

Dans mes dernières Séries, qui ont toutes eu pour lieux de production et de réflexion l’architecture et le paysage urbain, il y a cette recherche d’un parcours, le personnage imaginaire suivant celui-ci étant soit un villageois, un collégien entre domicile et Collège dans ma série “Étymologie des chemins”¹, soit un citadin naviguant entre les éléments de béton dans ma série “Typologie du beton”, ou encore un personnage surréaliste, un “Loplop” fait de drapé et de flou se déplaçant dans nos lieux familiers dans ma série “Développement”².

Chatillon.

Alors comment écrire et échanger autour de nouvelles “histoires du paysage” ? En partageant et inventant la source même de cette écriture, la marche comme lecture, avec un public.

Ces marches collectives, deviennent alors la source d’une création et d’une représentation, par exemple en utilisant les technologies mobiles et leurs outils cartographiques, leurs différents capteurs. Plus loin encore, ces informations sur nos déplacements semblent littéralement peindre de nouvelles images, une iconographie contemporaine,  dans les bases de données : nos recherches nous permettrons de les utiliser comme des sources de nos prochaines œuvres. Ces écritures virtuelles et numériques pourrons exister à côté et en interaction avec l’image photographique."

ludovicmaillard.com

¹ : Série produite au collège Les Fontaines de Bouillargues, dans le Gard, en résidence d'artiste en 2015

³ : Une série initiée par une résidence d'artiste de trois mois au collège Jules Verne de Nîmes en 2018

Note d’intention préliminaire

Essaim : chorégraphie d'une marche en groupe

Je veux, durant cette résidence, faire de la création de marches collectives et de leur représentation dans l’espace réel et virtuel, mon sujet de recherche et de production.

Inspiré par les études sur les déplacements des troupeaux et des bancs d’animaux sauvages, ainsi que par les études urbanistiques sur la mobilité quotidienne des populations, je m'interrogeais sur les façons de provoquer des marches et sur leurs chorégraphies possibles. Je développerai un mode opératoire me permettant de reproduire ces marches dans différents lieux du Gard, avec leurs différentes contraintes.

Je questionnerai aussi  les façons de représenter ces marches : En temps réel, sur une planche virtuelle qui dessine la position GPS de chacun des participants ? Par la photographie, en habillant les marcheurs, ou des objets qu’ils pourraient tenir, de couleurs et/ou motifs qui vibrent avec le paysage ? Avec la peinture, grâce au geste du peintre Jérémy Damien ?

Références 

Vincent Capes

Vincent Capes a réalisé plus d’une trentaine de films indépendants depuis le début des années 2000, dans des genres aussi différents que la fiction, le documentaire, le film expérimental et l’animation.

Il a créé l’association Anima en 2010, grâce à laquelle il édite des DVD (Thorsten Fleisch, Samuel Yal, Boris Labbé, Antoine Chosson, Vincent Marie) et des livres, dont les Œuvres d’Austin Osman Spare traduites en français par Philippe Pissier et incluant une préface inédite d’Alan Moore. Travaillant régulièrement avec des musiciens en France, en Belgique, en Suisse et aux États-Unis, il crée en 2011 le label Thödol dédié aux musiques d’avant-garde, expérimentales et improvisées. On y trouve des anciens représentants (Ikue Mori) comme la nouvelle génération internationale de compositeurs et d’improvisateurs (John Menoud, Michaël Grébil, Laurent Estoppey, Yann Lecollaire, Thomas Barrière, Lionel Garcin, Lionel Malric, Benoît Moreau, Andrew Weathers…). Le catalogue du label contient une quarantaine de disques et des coffrets.

Il est aussi collagiste et a pris part à nombre d’expositions, de ciné-concerts et de festivals depuis les années 2000. Il a été un des cofondateurs du lieu appelé Le ZO à Nîmes, un espace créé en 2013, ouvert aux transversalités et aux recherches artistiques en tout genre. Fermé en décembre 2018, Le ZO a accueilli plus de 300 artistes, organisé presque 350 événements, dont une trentaine d’expositions, plus d’une centaine de projections, des performances, des conférences, des lectures, des tables rondes, des rencontres et des ateliers.

Défendant avec ferveur toute forme de transmission, il donne des cours de cinéma et s’occupe depuis la rentrée 2013 des projections mensuelles appelées HORS-ZONE au cinéma Le Sémaphore à Nîmes qui donnent lieu à un corpus de textes critiques, des essais et des vidéos d’analyses consultable sur le site d’ANIMA.

Note d’intention préliminaire

Conduction

Les contributions de chaque participant (articles, essais, recherches, poèmes, dessins, sons, journal de bord, films, collages, lettres, photos, etc.), aussi modestes soient-elles, sont un peu comme les traces des rêves reliés entre eux par des passerelles, et cette résidence dessine une carte de ce territoire imaginaire, en faisant apparaître les multiples chemins menant d’un monde intime et personnel à un autre. Chaque rencontre, chaque personne nous donne des informations de ces contrées lointaines qu’il ou elle visite, en vrai ou en rêve, nocturne ou diurne, nous dit ce qu'il ou elle a vu, vécu, trouvé, goûté, senti. Par une circulation des points de vue et des connaissances de chacun, la pluralité des pratiques et des savoirs, nous tentons de poser de nouveaux repères et de cartographier ces régions de l’Imaginaire, afin de réfléchir ensemble et trouver les endroits de résistance à l’échelle locale.

Les artistes invités

Anne-Lise Coste

Né en 1973, vit et travaille à Quissac

Anne-Lise Coste est née près de Marseille, France, en 1973. Elle a étudié à Marseille et à Zurich, Suisse, après quoi elle était basée à New York, et vit maintenant à Orthoux (sud de la France). Ses dessins et textes ont l'immédiateté du graffiti et lui permettent d'exprimer des humeurs subjectives mêlées de critiques politiques et de phrases littéraires. Avec un langage influencé par le dada et des images intensément lyriques, son travail respire l'ironie, la rébellion et l'émotion. Elle crée des compositions apparemment décoratives qui nous offrent en fait un catalogue d'anxiétés contemporaines, où l'immédiateté du geste du dessin combine un fort sens poétique avec un élément de critique sociale.

www.annelisecoste.com

Note d'intention préliminaire

Je souhaiterais organiser des expositions d'art, contemporain ou pas, de part la région, dans les institutions dédiées à cela, mais aussi dans d'autres lieux, tels une salle des fêtes, un garage, un bar, une grange ou même dehors sur une place publique ou dans un champ..

Cela dépendra des rencontres avec les artistes, les personnes à qui appartiennent les lieux ou bien qui les font vivre et les espaces eux-mêmes ..

De façon très légère, avec très peu production, ça veut dire faire le plus avec ce qui est déjà là.

Sans gros déploiement de moyens spectaculaires, plutôt faire avec ce qu'on a en force vive et imagination.

D'une très courte durée avec à chaque fois un vernissage qui nous réunisse.

Rendre possible le plus simplement possible, via la spontanéité du moment, la rencontre entre l'œuvre d'art, les artistes, les personnes qui viennent voir où passent par là et espaces.

 

Vincent Marie

Vincent MARIE est enseignant-chercheur et réalisateur. Spécialiste de l’histoire culturelle et médiatique de la bande dessinée, il a publié des études sur Will Eisner, Jacques Tardi, Calvo, Stassen, Baudoin, Hugo Pratt, Comès.

Sa thèse de doctorat portait sur « Les mystères de l’Egypte ancienne dans la bande dessinée: essai d’anthropologie iconographique » (2010). Agrégé d’histoire-géographie, il enseigne au lycée Philippe Lamour à Nîmes et à l’Université de Montpellier III. Il dirige la collection Graphein aux éditions Manuscrit et a été aussi le commissaire de nombreuses expositions sur la bande dessinée.

Son précédent film, Bulles d’exil, a été réalisé en 2014 avec Antoine Chosson, et sélectionné dans différents festivals, notamment: Festival Contrechamps du Cinéma documentaire de Carcassonne (2015); Festival de l’Histoire de l’Art de Fontainebleau (2015); Festival du Film d’éducation / Ceméa – Evreux (2015); Festival Cinéma du Monde – Canada (2015); Festival d’Angoulême (2015); Festival Cinéma Migrations (2015); Cinemed, Festival International du Film Méditerranéen (2014); Festival Itinérances d’Alès (2014)...

Pour son troisième film documentaire, après Bulles d’exil et Là où poussent les coquelicots, Vincent Marie explore à nouveau les liens entre le dessin et l'Histoire.

"Dans une lettre adressée à Josep Bartoli, le cinéaste historien Vincent Marie interroge la mémoire des images. Il convoque les témoignages des membres de la famille de l'artiste catalan (sa veuve, son neveu), des historiens (Geneviève Dreyfus-Armand, Antoine De Baecque), d'auteurs (Aurel, Antonio Altarriba) pour décrypter les dessins et raconter l'épisode tragique de la Retirada."

Filmographie
2019 Bartolí, le dessin pour mémoire
2016 Là où poussent les coquelicots
2014 Bulles d'exil coréalisé avec Antoine Chosson

 

Raffard-Roussel

Vivent et travaillent à Paris
raffard-roussel.com

Raffard-Roussel est un milieu de recherche et de création qui réunit dans un même environnement le travail des artistes Matthieu Raffard et Mathilde Roussel. "Notre travail se noue principalement autour de trois boucles de recherches : l’inclusion des non-humains dans le champ de l’art, l’autonomie technologique, la transversalité des savoirs."

Ils sont tous les deux en doctorat de recherche-création à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l'Université Paris 8 Saint-Denis de 2019 à 2022.

"Il nous semble qu’à l’heure où nous traversons des mutations écologiques et sociales d’une envergure probablement sans précédent, il est important de repenser intégralement notre rapport au monde. Nous avons la conviction qu’en tant qu’artistes nous nous devons de participer à ce mouvement de réinvention du monde en construisant, entre autres, les bases d’un nouvel imaginaire.

 

Ce nouvel imaginaire nous le cherchons -->

---> En développant une sensibilité au cheminement de la matière que provoque la réalisation d’une œuvre lorsqu’elle fait appel à des matériaux qui proviennent de diverses origines (comme lorsque nous cartographions les flux matériel, énergétique et social qui ont été nécessaires à la réalisation de nos œuvres).

---> En inventant ou en réinitialisant des modes d’enregistrement du monde qui nécessitent l’usage d’une très faible quantité de ressources matérielle et énergétique (comme lorsque nous réalisons l’archive d’un corps à partir des marges des journaux que nous avons lus au cours de l’année).

---> En montrant la matérialité et le fonctionnement des technologies que nous utilisons dans notre atelier (comme lorsque nous fabriquons et rendons visible nos outils en réalisant par exemple une machine à dessiner fonctionnant à partir de matière colorante collectée autour de notre atelier)."

 

PROPOSITION autour de l'haruspicine technologique.

Pour ce projet nous voudrions proposer une intervention qui présentera notre pratique de « l'haruspicine technologique ». l'haruspicine est une discipline qui consiste à prédire l’avenir à partir de l’observation des entrailles d’un animal. Nous avons tenté de déplacer cette méthode de divination en l’appliquant à des objets technologiques de manière à essayer de comprendre ce que le démontage d’une machine peut nous apprendre du monde qui vient. l'haruspicine technologique est une opération qui ouvre de nombreuses perspectives de questionnements quant à la manière avec laquelle la conception des machines interagit avec la conduite de nos existences. Lors d’une performance/conférence qui donnera à voir l’état de nos recherches et de nos créations autour de cette thématique, nous essaierons de partager une d’autre manière de cohabiter avec les objets et les technologies qui nous entourent.

 

Alain Guyard

Vit et travaille à Nîmes

Alain Guyard a enseigné la philosophie 20 ans en lycée. Mais en se mettant en congé de l’Education nationale depuis quelques années, il devient « philosophe forain », avec la volonté de faire sortir la philosophie du carcan académique dans lequel elle a été enfermée. 
Avec son association « Diogène Consultants », il dispense des cours de philo là où on les attend le moins : en prison, dans des centres sociaux, des maisons du peuple, en plein champ, mais aussi en hôpital psychiatrique, etc. Le but de son association, tel qu’il l’explique lui-même est de : « Mettre la philosophie dans tous ses états, hors les murs de l’université et du lycée, loin des intellectuels maniérés et poseurs. La mettre dans les prisons, les hôpitaux, les bistros, les concerts, les quartiers, au fond des grottes et dans la rue. Il s’agit de ramener la philosophie à sa dimension charnelle, dérangeante, remuante, faisant irruption là où on ne l’attend pas, causant à tous les hommes, même aux humbles sans grade et sans diplôme. Surtout à eux ». Alain Guyard anime également des ateliers d’écriture dans des prisons, pour des associations et dans des universités populaires. Il a écrit plusieurs pièces de théâtre, il publie en 2011 son premier roman, La zonzon aux éditions du Dilettante, qui narre son expérience de « prof de philo pour taulards »

Bibliographie (partielle)
2020 A bout d'habits
2019 Charlie Bauer est amoureux
2018 Natchave
Quand les médias complotent, est-ce le pouvoir qui se touche ?
Quelle différence y a-t-il entre une embauche en C.D.D et une fessée déculottée ?
Faut-il se faire le maillot ou le mouiller ?
2016 La Presse ancienne révélée : Les Chroniques retrouvées du Midi
2015 La Soudure
2014 La Fleur au fusil : chroniques de la guerre de 14-18
2017 33 leçons de philosophie par et pour les mauvais garçons
2006 Visas pour le Gard : un siècle, un département
2006 Sacco et Vanzetti

 

Jean-Gabriel Périot

Jean-Gabriel Périot a réalisé depuis 2002 une quinzaine de courts métrages en développant son propre style à partir d'archives filmiques et photographiques. Son travail s'intéresse aux rapports entre la violence et l'histoire. Il définit son métier de cinéaste comme un travail de recherche en cours en interrogeant notre monde et les rapports humains : « Je fais
des films parce que je ne sais pas. Je cherche. Je tente d’y voir plus clair, en m’efforçant au moins de savoir comment énoncer des questions. C’est pour moi une manière d’ouvrir un espace de réflexion, contrairement à ce qui est de l’ordre du télévisuel ou du documentaire mainstream, forclos sur lui-même et indolore pour le spectateur. »
Son film Eût-elle été criminelle..., sur les femmes tondues de la fin de la Seconde Guerre mondiale, a souvent été mobilisé dans les collèges pour débattre de la violence. Ses premiers courts-métrages peuvent être vus comme des symphonies visuelles, rythmées et saccadées, agrégeant images d'actualités fixes ou animées, dans lesquelles la musique joue un grand rôle.

Intéressé par les liens tenus et histoire, mémoire et images (fixes ou animées), son travail déconstruit l'archive officielle, bouscule la fabrication de l'histoire et interroge les enjeux mémoriels ou sociétaux.

Filmographie (partielle)
Longs métrages
2015 Une jeunesse allemande
2016 Lumières d'été
2019 Nos défaites
Courts métrages
2014 : Si jamais nous devons disparaitre ce sera sans inquiétude mais en combattant
jusqu'à la fin
2012 The Devil
2012 Nos jours, absolument, doivent être illuminés
2010 Les Barbares
2009 L'Art délicat de la matraque
2007 Nijuman no borei (200000 fantômes)
2006 Eût-elle été criminelle...

http://www.jgperiot.net/

 

Yves-Marie Mahé

Yves-Marie Mahé fait des documentaires sur la contre-culture après avoir réalisé depuis 1997 plus de 70 courts-métrages expérimentaux autoproduits. Ses films sont diffusés internationalement aussi bien dans les festivals, cinémas, musées, galeries ou squats.
Il est le fondateur du COLLECTIF NÉGATIF et de L’AREVUE NÉGATIF. Il a aussi réalisé des documentaires pour France Culture et Arte Radio sur les liens entre culture et politique et participe régulièrement à l’émission sur la contre-culture « Les Oreilles Libres » sur Radio Libertaire. Son projet musical le plus récent se nomme SISSI SUSSUCE.

Filmographie (partielle)
2020 Les Charlots – Apologie du détournement et de la destruction
2019 Une certaine histoire du cinéma expérimental français
Boby Lapointe – Éloge de l’accélération
2018 Le rock expérimental des Instants Chavirés (ou comment en finir avec le jazz)
2017 Les Établissements Phonographiques de l’Est
La chanson politique de Colette Magny

http://negatif.mahe.free.fr/

 

Alain Damasio

Alain Damasio, né le  à Lyon, est un écrivain de science-fiction et typoète français. Son domaine de prédilection est l'anticipation politique. Il marie ce genre à des éléments de science-fiction ou de fantasy et décrit des dystopies politiques.

Il est connu pour son ouvrage La Horde du Contrevent, qui remporte le grand prix de l'Imaginaire en 2006. Sa nouvelle Serf-Made-Man ? ou la créativité discutable de Nolan Peskine, parue dans le recueil Au bal des actifs. Demain le travail, remporte le même prix dans la catégorie « nouvelle francophone » en 2018.