L'atelier des Arpenteurs

et leurs petits objets cartographiques

Se nicher dans les songes

Projet lié : Souvenirs de cabanes

Corps enfoui sous la couette – yeux fermés – regard inopérant – être au seuil des réminiscences – mi-teintes de l’oubli – fluide voûte nocturne – au pied de toutes les masures qui me hantent – à l’enracinement du mûrier – il perd de sa superbe, il s’affaisse, il s’évanouit – l’éveil, cette atonie de l’âme – abandon du film secret – envolée persistante poussée persévérante1

Nocturne automnal, 2020, CR

Je n’ai jamais su construire une maquette (même en papier, je me blesse avec le cutter). Il y a longtemps que j’en ai pris mon parti. Mais. Ne jamais renoncer à défaire les nœuds, à rejoindre le nid, à narrer l’histoire et son processus. Enfant. Une souche d’arbre, une boîte en carton devenaient des sites ; des personnages miniatures s’y ébrouaient ; la fratrie se réjouissait au gré du suspens, de la tragédie et du lyrisme.

La vraie moisson de ma vie quotidienne est aussi intangible et indescriptible que les teintes du matin ou du soir

Walden, H.D Thoreau, 1854

Aujourd'hui. Quand on quitte le folklore des Trois Petits Cochons, qu’on se soustrait à la paille, aux planches et à la brique, on prend le temps… le bâti opère, en longues aiguillées rouge, jaune ou bleue… l’épopée de l’imaginaire cristallise un cabanon, une cabane, un cabinet, que sais-je encore ? Et on l’habite, juste pour avancer de sa porte à son portail.2

 

 

 

 

  1. Moments - Traversées du temps, Henri Michaux, 1973
  2. Journal, H.D Thoreau, 1851

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